L'art de la déstabilisation psycho-cognitive ou la planification méthodique de la e-barbarie


Histoire de vous mettre dans le bain : "L'adversaire (victime) doit se retrouver seul face à cette attaque si nous voulons qu'il soit le + faible et le plus vulnérable possible"..." Ainsi il subira de plein fouet la pression majoritaire et le blitz médiatique qui s'abat sur lui "...

Le reste est à lire...TOUT le reste...ici : http://www.scribd.com/doc/38472677/L-art-de-la-destabilisation-psycho-cognitive-Thomas-BONNECARRERE

Commentaires

Anonyme a dit…
Effrayant ! C'en est "nauséeux".
Bonjour à tous,

Je suis l'auteur de ce livre et je voudrais intervenir pour réagir à votre commentaire. J'ai écris ce livre dans le but d'étudier quelles techniques psycho-sociologiques permettent d'influencer, manipuler en résumé conditionner le comportement d'un individu dans le but de lui faire adopter un comportement précis. Il est bien évident que je ne cautionne EN AUCUN CAS l'utilisation de ces techniques qui de toute façon sont déjà largement utilisées dans nos sociétés et dans notre vie de tous les jours.
Ce livre est donc bien entendu à lire au deuxième degré. La prise de conscience et la connaissance de nos comportements et de nos failles psychologiques ne sont-elles pas les meilleures armes pour avancer vers notre propre "liberté"?

Par ailleurs si vous êtes intéressés par ce thème, je vous conseille l'excellent ouvrage de Stanley Milgram, "Soumission à l'autorité".

Bien cordialement,

TB
Florence Meichel a dit…
Bonjour Thomas
A mon tour de vous donner un conseil, il est urgent et vital que vous apportiez une critique severe a ces methodes car des gens les l'utilisent et les resultats sont monstrueux !...
Bonjour.

En effet vous avez raison je vais rajouter sur mon blog un message de ce type. Par ailleurs, ces techniques étant comme je vous le disais déjà très bien connues et largement appliquées (il ne faut pas se leurrer!), je pense qu'il serait, sans chercher à me promouvoir, dans l'intérêt général de diffuser ce document afin que tout le monde prenne conscience de ces techniques de manipulation et ouvrent les yeux sur notre conditionnement psychologique inconscient. Je le répète, ce document est avant tout destiné à "ouvrir les "yeux" aux lecteurs afin de leur faire découvrir de très nombreux stratagèmes utilisés pour les influencer et les manipuler.
J'ai reçu en tout cas des messages de personnes me remerciant pour ce livre car il leur aura permis d'apprendre énormément de choses sur les techniques classiques de désinformation, d'influence et de propagande. Je considère donc mon livre comme un document à visée purement pédagogique.

De mon point de vue, connaître les techniques offensives de l'adversaire est le meilleur moyen de s'en défendre et d'anticiper ses actions pour mieux s'en prémunir.

Stanley Milgram et Philip Zimbardo ont été très fortement critiqués sur leurs expériences visant à étudier le comportement humain (l'un sur la soumission à l'autorité, l'autre sur l'importance des rôles sur nos comportements qui peuvent paraître extrêmement choquantes à première vue). Pourtant j'estime que ces personnes ont largement contribué à développer la connaissance sur la psychologie sociale et sur l'être humain en général. Je les remercie donc énormément pour avoir eu le courage d'avoir mis en place ces expériences.

Sur ce je vous souhaite une très bonne soirée et une très bonne continuation.

Bien cordialement,

TB
Florence Meichel a dit…
Pour moi, la découverte de votre livre a mis en lumière des mécanismes que je reperais sans pouvoir leur donner de cohérence...il a donc été utile...mais la pédagogie implique a mon sens aussi une prise de position éthique, critique et donc responsable...tous vos lecteurs n'auront pas forcement le réflexe d'aller d'emblée lire les critiques de milgram...Tel qu'il se présenté a lire, on a vraiment l'impression que votre travail vise a faire l'apologie de ces méthodes...alors que, comme vous, je crois qu'elles méritent une sévère critique : leur dangerosité a été maintes fois éprouvée !
En ce qui me concerne, je m'appuie sur votre document pour étayer et diffuser la critique de ces démarches de manipulation!
Florence Meichel a dit…
Tres franchement Thomas quand je le lis cela http://www.scribd.com/doc/26725514/Article-de-recherche-scientifique-sur-la-manipulation-Thomas-BONNECARRERE-Aurore-MARRONNEAU et que je le relie avec cela http://infoblogwar.blogspot.com/2010/01/la-guerre-e-reputationnelle.html je me dis que votre positionnement est tres loin d'etre clair sur ces methodes ! ....
Sqn a dit…
Je viens un peu sur le tard dans cette discussion. Je decouvre donc je réagis à chaud, bien que la table soit desservie depuis longtemps. Je comprend ton souci Florence, mais la posture "ambigue" de Thomas-BONNECARRERE (qu'il presente comme du second degré) ne me gene pas. Attali a sorti un article il y a peu sur le fait que tout le monde aujourd'hui puisses faire de la vidéo (y compris avec les portables) du montage et du trucage, et que cela épargnera un futur du type "1984" de George Orwell. De méme je penses que si les "bourreaux" ont tjs suffisament de techniques, les "victimes" doivent absolument acquerir des clés de lecture de ce qui leur arrive.
P yves
Florence Meichel a dit…
Eu égard aux conséquences désastreuses pour les victimes, la moindre des choses serait d'associer ces publications a une analyse critique sévère...si elles ont vraiment une vocation pédagogique, autant aller jusqu'au bout !
mediacteur a dit…
Oui, Florence, je te rejoins dans les mesures de prudence dont tu entoures la re-publication de tels propos... et l'importance qu'il y a de bien tout lire, et notamment l'avant propos qui dédouane fort heureusement l'auteur Thomas B.

Cela dit, c'est vrai que le monde du privé se permet ce genre de pratiques et qu'il l'enseigne sous la forme de séminaires certifiés.

D'où mon intérêt de toujours pour le secteur non marchand et mon investissement dans le monde associatif tout autant que dans l'enseignement via des pédagogies éthiquement défendables.

A ce sujet, je te disais par ailleurs que ces "jeux sériousement dangereux et manipulateurs" me rappelaient le "pourrissement du web" que s'était permis un enseignant tout fier d'avoir piégé ses élèves à qui il reprochait de plagier le net pour faire leurs travaux.

A mon sens, la démarche pédagogique ne peut se construire que dans la confiance. L'enseignant devant garantir un pacte de non agression de l'apprenant, quand bien même il s'agirait de lui apprendre les alea de la vie et les trucs et ficelles de l'art de s'en sortir gagnant.

Ici, on le comprend, c'est l'art de la guerre que l'on enseigne. Les lois ne sont plus les mêmes, semble-t-il. Comme la médecine des urgences (qui s'apparente à celle des champs de bataille) n'est plus celles que l'on développe dans les services d'un hôpital.

Oui, il faut réclamer de pouvoir enseigner "en temps de paix" avec des moyens éthiquement acceptables.

Tu faisais allusion à l'artifice pédagogique de "The wave"... que l'initiateur a lui-même interrompu. Cela me rappelle la conclusion de la parodie des expériences de Milgram (dont Thomas fait l'évocation aussi ici) dans le film d'Henri Verneuil : "I comme Icare".

Au procureur Volney (Y. Montand) qui s'insurge finalement sur le caractère sordide de l'expérience, le scientifique explique qu'il s'agit d'une mascarade... un sérious game, dirions-nous aujourd'hui... mais là ne s'arrête pas la séquence... il commente ensuite que cette expérience, selon les modalités, rencontre l'adhésion de 80 % des citoyens américains normalement constitués... lesquels vont jusqu'au bout des (pseudos) décharges électriques. Or l'attitude morale qu"'il y aurait lieu de mettre en oeuvre, éthiquement rappelle-t-il, serait de ne pas DU TOUT accepter de participer à un tel simulacre vis-à-vis d'une personne qui ne vous à rien fait et à qui il y a lieu d'infliger des sanctions physiques. Non seulement le procureur -qui incarne la justice- s'est lui-même laissé embarqué "jusqu'à un certain stade" avant de revoir son jugement... mais généralement aussi tous les spectateurs du film (et moi-même aussi) si j'en juge par le silence qu'il y a alors dans la salle de cinéma.

Il faut, à temps et à contretemps nous remettre devant les yeux la question de la pertinence éthique (aussi) de nos choix pédagogiques.