Coopération/Collaboration : quelques points de repère ! (suite)
A la fois très proches et pourtant différentes, ces deux approches renvoient à des processus d’action collectives qui nous sont de plus en plus familiers…et pourtant ils donnent souvent matière à conflits et à incompréhensions de la part des acteurs …
J’ai dans l’idée que la raison principale des tensions est surtout liée à une méconnaissance globale des dimensions mises en œuvre !
Ce billet ne prétend pas résoudre les tensions qui peuvent naitre ici et là au sein des collectifs : juste donner des points de repères (qui ne que sont que les miens : on est OK ! :-) ) pour, peut-être, y réfléchir ensemble !
Il y a quelques temps sur ce blog j’avais cité en référence un texte qui mettait en lumière les deux approches…A la relecture, je me dis que l’auteur de l’article a très nettement situé sa préférence avec un jugement de valeur orienté en faveur du travail collaboratif : je n’ai rien contre mais ça parasite un peu la réflexion puisque en découle une vision assez négative de l’approche coopérative !
Si je ne devais retenir qu’un point, ce serait celui-ci :
« Travail coopératif ou à chacun sa partie du tout - Travail collaboratif ou le tout pour tous. »
Quelque soit le domaine d’activité considéré, je pense que cela résume assez bien l’essentiel !
L’idée du travail coopératif implique que chacun assume de façon individuelle et en toute autonomie sa responsabilité d’auteur dans l’émergence d’une forme globale ! A la différence de l’article cité en référence, un projet préalable de réalisation de tel ou tel résultat ne semble pas être un élément déterminant pour débuter une expérience coopérative puisque la visée va émerger au fur et à mesure des interactions !
C’est à rapprocher il me semble de ce qui se joue en actes autour d’un outil comme le générateur poïétique : ici il n'y a pas d'intention préalable d'obtention de telle ou telle forme et chaque participant est à la fois indépendant tout en étant relié aux autres dans la création d’une œuvre globale…On sait parfaitement qui est qui…Qui fait quoi et où…Chaque acteur assume pleinement sa responsabilité d’auteur et de co-auteur…Je dirais que les dimensions individuelles et collectives sont intriquées et complémentaires…Et cela se voit en actes ! J'en ai parlé ici
L’idée du travail collaboratif implique quant à elle que chacun participe à un oeuvre collective en se fondant dans l’œuvre…ce qui est visé ici : c’est le résultat final…le reconnaissance des contributions des uns et des autres est je dirais moins visible que dans le cadre d’une coopération…Ici par contre, la nécessité d’un projet initial clairement défini s’impose comme point de départ à l’action collaborative…et au final, l’œuvre collaborative doit véritablement être reconnue comme bien commun : elle ne peut en aucun cas être associée à un acteur plus qu’à un autre sous peine de devenir un objet de sérieuses tensions ! A noter le risque de sabotage possible par l’un des membres (exemple de Google Map Maker vandalisé http://www.engadget.com/2015/05/11/map-maker-suspended/ ) : cette dérive est liée à la co-dépendance structurelle des actions dans tout projet collaboratif …on cite souvent le projet Wikipedia comme exemple de travail collaboratif par excellence !
L’approche collaborative (et ses difficultés) peut se vivre en actes et à titre d’expérience de groupe autour d’un outil comme Flockdraw ou les tableaux collaboratifs de google docs : ici, Il n'y a pas indépendance des contributions… En fait, quelqu'un peut modifier tout ou partie du dessin voir tout effacer ! Les contributions ne sont pas clairement identifiées et attribuées : on ne sait pas qui fait quoi et où et aucune synthèse finale ne retrace la participation des uns et des autres…Ce qui est important, c’est plus le résultat que la construction !
A découvrir aussi cette liste de jeux collaboratifs : http://perspective-numerique.net/wakka.php?wiki=WhiteBoards
Il est clair que dans la plupart des projets, on joue sur les deux tableaux : à la fois collaboratifs sur certaines dimensions et coopératives sur d’autres...D'ailleurs le Générateur Poïétique peut, d'une certaine manière, lui aussi relever en partie d'une approche collaborative (pas uniquement coopérative) si l'on considère que les joueurs se rassemblent pour dessiner et interagir les uns avec les autres (correspond au projet initial du GP selon ce point de vue et selon les explications fournies plus haut) et si l'on remarque que les contributions sont à la fois individuelles, interdépendantes les unes des autres et qu'elles aboutissent à une oeuvre commune placée sous licence copylef.
Je me dis qu’il est intéressant au sein des groupes et réseaux d’échanges de situer où on évolue afin d’éviter les incompréhensions ! Ou mieux, de vivre en actes les différences autour de jeux comme ceux que je viens de vous présenter et d'en discuter !
Qu’en pensez-vous et comment gérez vous les choses de votre côté ?
J’ai dans l’idée que la raison principale des tensions est surtout liée à une méconnaissance globale des dimensions mises en œuvre !
Ce billet ne prétend pas résoudre les tensions qui peuvent naitre ici et là au sein des collectifs : juste donner des points de repères (qui ne que sont que les miens : on est OK ! :-) ) pour, peut-être, y réfléchir ensemble !
Il y a quelques temps sur ce blog j’avais cité en référence un texte qui mettait en lumière les deux approches…A la relecture, je me dis que l’auteur de l’article a très nettement situé sa préférence avec un jugement de valeur orienté en faveur du travail collaboratif : je n’ai rien contre mais ça parasite un peu la réflexion puisque en découle une vision assez négative de l’approche coopérative !
Si je ne devais retenir qu’un point, ce serait celui-ci :
« Travail coopératif ou à chacun sa partie du tout - Travail collaboratif ou le tout pour tous. »
Quelque soit le domaine d’activité considéré, je pense que cela résume assez bien l’essentiel !
L’idée du travail coopératif implique que chacun assume de façon individuelle et en toute autonomie sa responsabilité d’auteur dans l’émergence d’une forme globale ! A la différence de l’article cité en référence, un projet préalable de réalisation de tel ou tel résultat ne semble pas être un élément déterminant pour débuter une expérience coopérative puisque la visée va émerger au fur et à mesure des interactions !
C’est à rapprocher il me semble de ce qui se joue en actes autour d’un outil comme le générateur poïétique : ici il n'y a pas d'intention préalable d'obtention de telle ou telle forme et chaque participant est à la fois indépendant tout en étant relié aux autres dans la création d’une œuvre globale…On sait parfaitement qui est qui…Qui fait quoi et où…Chaque acteur assume pleinement sa responsabilité d’auteur et de co-auteur…Je dirais que les dimensions individuelles et collectives sont intriquées et complémentaires…Et cela se voit en actes ! J'en ai parlé ici
L’idée du travail collaboratif implique quant à elle que chacun participe à un oeuvre collective en se fondant dans l’œuvre…ce qui est visé ici : c’est le résultat final…le reconnaissance des contributions des uns et des autres est je dirais moins visible que dans le cadre d’une coopération…Ici par contre, la nécessité d’un projet initial clairement défini s’impose comme point de départ à l’action collaborative…et au final, l’œuvre collaborative doit véritablement être reconnue comme bien commun : elle ne peut en aucun cas être associée à un acteur plus qu’à un autre sous peine de devenir un objet de sérieuses tensions ! A noter le risque de sabotage possible par l’un des membres (exemple de Google Map Maker vandalisé http://www.engadget.com/2015/05/11/map-maker-suspended/ ) : cette dérive est liée à la co-dépendance structurelle des actions dans tout projet collaboratif …on cite souvent le projet Wikipedia comme exemple de travail collaboratif par excellence !
L’approche collaborative (et ses difficultés) peut se vivre en actes et à titre d’expérience de groupe autour d’un outil comme Flockdraw ou les tableaux collaboratifs de google docs : ici, Il n'y a pas indépendance des contributions… En fait, quelqu'un peut modifier tout ou partie du dessin voir tout effacer ! Les contributions ne sont pas clairement identifiées et attribuées : on ne sait pas qui fait quoi et où et aucune synthèse finale ne retrace la participation des uns et des autres…Ce qui est important, c’est plus le résultat que la construction !
A découvrir aussi cette liste de jeux collaboratifs : http://perspective-numerique.net/wakka.php?wiki=WhiteBoards
Il est clair que dans la plupart des projets, on joue sur les deux tableaux : à la fois collaboratifs sur certaines dimensions et coopératives sur d’autres...D'ailleurs le Générateur Poïétique peut, d'une certaine manière, lui aussi relever en partie d'une approche collaborative (pas uniquement coopérative) si l'on considère que les joueurs se rassemblent pour dessiner et interagir les uns avec les autres (correspond au projet initial du GP selon ce point de vue et selon les explications fournies plus haut) et si l'on remarque que les contributions sont à la fois individuelles, interdépendantes les unes des autres et qu'elles aboutissent à une oeuvre commune placée sous licence copylef.
Je me dis qu’il est intéressant au sein des groupes et réseaux d’échanges de situer où on évolue afin d’éviter les incompréhensions ! Ou mieux, de vivre en actes les différences autour de jeux comme ceux que je viens de vous présenter et d'en discuter !
Qu’en pensez-vous et comment gérez vous les choses de votre côté ?
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