Le travail en équipe en question ?

Blogue du RAEQ - Les aléas du travail en équipe

Voilà un article particulièrement intéressant que résonne avec le travail que j'ai réalisé en 2003 sur les réseaux apprenants : je suis entièrement d'accord avec François Guité lorsqu'il fait remarquer "dans la ‘culture de réseau’, le problème n’en est pas un de réseau, mais de culture"...ce qui pose la problème du travail en équipe sous l'angle dans d'un changement majeur de paradigme et non pas seulement l'acquisition d'un savoir-faire technologique ! Mais, il me semble que de ce point de vue, la globalisation des pratiques et usages type Web 2.0 en particulier chez les digitales natives ne peut que faire bouger les choses dans ce sens, et en particulier auprès des enseignants !

J'aime bien aussi cette idée : "la coopération n’est possible que dans l’acceptation des différences et dans le soutien de la participation individuelle, plutôt que dans la contrainte."...je suis moi aussi intimement convaincue que l'individualisme et le collectif sont intimement liés dans le sens ou comme le fait remarquer François de Singly "l'individualisme crée du lien" !
Et c'est bien entendu dans la pratique que cette dimension prend sens et devient une compétence transférable !

A propos de sens et de travail en équipe, je trouve très pertinente la remarque du Le philosophe René Villemure, président de l'Institut québécois d'éthique appliquée, qui réalise régulièrement des diagnostics éthique dans des entreprises. Il sursaute lorsqu'elles ont hissé le travail d'équipe au rang de valeur.«Une valeur, c'est une raison de faire qui est nécessairement moralement positive. Le travail d'équipe, c'est une façon de faire moralement neutre, à laquelle il faut donner un sens"...le travail en équipe est bien un processus au service d'un projet qui lui donne sens...le travail en équipe n'est en aucun cas un but en soi !

Commentaires

Anonyme a dit…
Bonjour Florence,

A propos de ce post, il faut que tu lises de Gilbert Simondon "L'individuation psychique et collective" (Paris, Aubier, 1989-2007).

Je crois qu'il avait raison... avant l'heure. A l'heure du numérique, on ne peut plus penser l'individu comme allant de soi. Il est, à l'image de ce que décrivait déjà Simondon à la fin des années 50, une entité qui s'individue en permanence.

Pour être provocateur, je dirais qu'il s'agisse d'une "lecture d'homme" comme on dit d'un alcool hyper fort qu'il s'agit d'une "boisson d'homme" ! C'est super dense, ça décoiffe, mais cela en vaut la peine.

Bonne journée
Meichelf a dit…
Bonjour Snoopy,

Tu me connais, j'aime ce genre de de dépoussiérage ! :-) Merci pour le conseil...j'y vais de ce pas !

A très bientôt !